Mezghiche

Un quartier de Souk Ahras abandonné

 Par A. Djafri   El Watan


Le quartier populaire de Mezghiche se trouve confronté à des problèmes multiples liés au quotidien de ses habitants aggravés par une surpopulation due à l’exode rural des années 1970. Des constructions bâties à l’époque illicitement et de manière hâtive pour répondre aux besoins pressants des centaines de familles originaires, notamment des régions pauvres de Ouled Driss, de Aïn Zana, de Ouillen et toute la bande frontalière sans viabilisation ni conception urbanistique donnent l’impression à un hypothétique visiteur d’être perdu au milieu d’un labyrinthe où le nombre des impasses et des escaliers de fortune rendent l’accès aux ruelles du centre presque impossible sans guide.

L’unique route qui mène vers ce quartier tentaculaire de Souk Ahras dans un état piteux et les chemins escarpés se transforment à la moindre averse en magmas boueux rendant tout déplacement difficile. Les chauffeurs de taxi, voire des clandestins, refusent de s’y rendre, sinon imposent des tarifs imaginaires en contrepartie d’une course. Des doléances émanant des citoyens font également état de la dégradation des conditions d’hygiène constatée de visu. L’existence de plusieurs puits non contrôlés, des eaux usées et les défaillances dans le réseau de canalisation de l’AEP laissant parfois échapper des quantités importantes depuis les deux réseaux. Une confluence, affirment quelques citoyens, à l’origine des odeurs pestilentielles et de la prolifération des moustiques et des rongeurs. L’amoncellement des détritus, l’improvisation d’une décharge publique, la transformation de quelques impasses et ruelles en vespasiennes grandeur nature et l’exiguïté des maisons collectives où l’on s’entasse jusqu’à dix personnes par pièce et où même des sanitaires font défaut sont autant de facteurs défavorables au respect des mesures d’hygiène et vecteurs par ricochet de certaines maladies. Une source médicale déclare à ce propos que plusieurs cas de maladies chroniques, entre autres l’asthme, ont été signalés parmi les habitants de Mezghiche. Les maladies de la peau et les MTH bénignes, ajoute la même source, confirment de par l’affluence des patients une relation certaine avec l’environnement. En sus, la cité pâtit d’un manque flagrant en matière d’infrastructures de loisirs pour les jeunes. Sans maison de jeunes, ni terrains de proximité, ni espaces éducatifs, une majorité passe la journée autour d’un double six et d’un moitié-moitié sinon accroupis le long de l’artère principale les yeux rivés vers le néant. Les jeunes que nous avons pu rapprocher ont été unanimes quant au chômage latent qui y sévit et le manque de prise en charge efficace de ce quartier devenu fief de plusieurs maux sociaux. « Nous regardons s’égrener les jours et point de changement », nous lance H. M., titulaire d’ un diplôme de TS en informatique chômeur depuis bientôt six ans. Saïd, lui, est journalier, il gagne tant bien que mal sa croûte, mais ne rentre à la maison qu’au petit matin à cause de ses douze frères et sœurs. Mezghiche est un quartier qui donne du fil à retordre à une commune qui n’arrive toujours pas à réunir les moyens matériels et humains pour améliorer les conditions de vie des citoyens qui y résident. Un élu se déclare, cependant, optimiste quant à la prise en charge relative à l’éclairage public qui a connu, selon ses dires, des progrès certains. Idem pour la régularité du passage des camions destinés au ramassage des ordures. Des projets d’envergure, estime-t-il, tels que la réalisation d’un terrain Matico à l’instar des autres quartiers populaires, d’autres destinés pour résorber le chômage sont d’ores et déjà envisagés.                                                                                                                           

                                                                                                                                                                             A. Djafri   El Watan


SOUK AHRAS

Viol et assassinat


 
                                 Le présumé coupable du meurtre qui a été commis à Mechta Demala au lieu dit Mezrea, commune de Mechroha a été arrêté suite aux investigations entreprises par la brigade de la gendarmerie. Il s’agit du père de la victime qui se doutant du mauvais comportement de sa fille l’avait conduite à une mare d’eau au milieu de la forêt avant de l’étrangler. L’accusé a été placé en détention préventive. Par ailleurs, une fillette de 5 ans, a été violée par son agresseur (S. H), âgé de 27 ans qui, lors de sa comparution, devant le tribunal de Souk-Ahras, lundi dernier, a écopé de 3 ans de prison ferme. L’affaire remonte à décembre dernier, lorsque la victime, S. T., a été examinée aux urgences de l’hôpital régional où il a été établi qu’elle fut victime de viol.                                                                                                                   Par K.M    Midi Libre