Souk Ahras 

 Anarchie urbanistique

L’anarchie qui persiste dans le foncier suscite moult interrogations quant aux conditions dans lesquelles a été réalisée l’extension urbaine à Souk Ahrasdepuis l’indépendance.

La cité Djenene Teffeh prisée dans les années 1990 pour la facilité de son relief, offre aujourd’hui un décor hideux où les rudiments de la conception urbanistique font défaut et où des dizaines de situations litigieuses dues aux attributions hâtives et parfois sans recourir aux plans de masse sont portées devant la justice. Plusieurs constructions érigées sur des espaces verts, les rues et ruelles annexées à quelques maisons, les trottoirs et autres espaces vitaux grignotés au profit du béton sont autant d’anomalies constatées dans ce quartier devenu tentaculaire et difficile à contrôler. L’enchevêtrement des impasses, des ruelles, donne l’impression à un hypothétique visiteur d’être égaré dans un labyrinthe. Un semblant d’aire de jeux et quelques lots épars demeurent selon des indiscrétions au centre des appétits voraces et risquent si l’on se fie aux déclarations de quelques citoyens de subir le sort des impasses et escaliers annexés par des constructeurs « au dessus des reproches ». Fruit de plusieurs attributions de complaisance et de complicités, cette cité résidentielle cache mal, des prête-noms ayant servi dans un passé pas très lointain à la création de quelques coopératives immobilières, dont certaines font déjà l’objet de poursuites judiciaires. Le président de l’union pour le développement communautaire (UDC), en l’occurrence Fayçal Rouainia s’est prononcé sur le sujet à l’instar de plusieurs autres associations :« la dégradation du tissu urbain et l’absence de suivi sont perceptibles à travers la quasi-totalité des cités bâties pendant les deux dernières décennies. Djenene Teffeh ne déroge pas à la règle. Pis, des infractions aux textes en vigueur y sont légion et un véritable marché parallèle du foncier y a pignon sur rue ». Puisque c’est d’un marché qu’il s’agit, revoir l’extension de cette partie de la ville ou réprimer les récalcitrants ne sera pas chose aisée. Des personnes opulentes et bien introduites et des élus aux accointances « rassurantes » y sévissent dans l’impunité.

                                                                                                                                                                                                                                                                                    A. Djafri



SOUK AHRAS  (