SOUK AHRAS                                                   

 

La misère de plus en plus apparente

Signe d’une paupérisation rampante, la mendicité prend à Souk Ahras des proportions inquiétantes et confirme on ne peut plus un malaise social certain.

Plusieurs artères et endroits publics sont littéralement squattés par des dizaines d’hommes, de femmes voire d’enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge de quitter les bancs de l’école, quémandant quelques oboles, collant parfois aux basques ou à la main d’un passant. Idem pour les commerces des rues de l’ALN, Victor Hugo ou Ibn Badis où le nombre sans cesse croissant d’enfants déguenillés tendant la main et lançant des appels de piété rendent l’accès aux magasins difficile et presque impossible. Pour certains points, il est nécessaire de rappeler que ce phénomène a déjà atteint des pans entiers de la société naguère à l’abri du besoin, celle que l’on appelait par euphémisme classe moyenne. Ces mêmes artères et places publiques sont également squattées par des dizaines de malades mentaux qui, eux, représentent une menace pour la sécurité des citoyens. Certains parmi ces derniers nous ont fait part de leur inquiétude quant au danger que représentent quelques aliénés. « Nombre de gens, notamment parmi la gent féminine, ont été agressés sans que l’on puisse intervenir à temps », affirme un commerçant de la rue Ibn Badis. « Le changement imprévisible de leur humeur et le nombre exagéré de ces malades mentaux ne laissent aucune chance ni aux victimes ni aux intervenants », renchérit-il. Tout le monde dans cette ville a confirmé la gravité du phénomène et quelques commerçants ou marchands ambulants regrettent d’assister sans pouvoir réagir à des scènes d’une violence extrême. Le même sentiment a été constaté chez quelques familles qui ont signalé la présence en plein centre-ville de personnes en tenue d’Adan, comme cet aliéné qui menaça la foule avec son sabre, il y a quelques semaines .

                                                                                                                                                                                                               A. Djafri

16 cas d’asphyxie à la cité Barral Salah

L’incinération d’une quantité importante de déchets ménagers et autres détritus par des citoyens habitant à proximité de la décharge publique de la cité Berrel Salah a été à l’origine, hier, de plusieurs cas d’asphyxie, ayant nécessité l’évacuation vers l’hôpital régional de Souk Ahras de 16 personnes dont une majorité d’enfants, d’après une source autorisée des services de la Protection civile, lesquels ont été dépêchés sur les lieux dès l’annonce de l’incident. Contacté par téléphone, un élu de la nouvelle APC nous dira : « Toutes les dispositions nécessaires ont été prises dès le matin par les responsables communaux pour circonscrire la zone d’incinération et protéger les citoyens de ce quartier populaire des effets de la fumée ». Et d’ajouter : « Nous commençons, dès maintenant, à concrétiser le projet du transfert de cette décharge publique vers un autre lieu, malgré les moyens que nécessité une telle opération ». Le même interlocuteur indiquera également qu’il s’agit seulement de trois cas d’asphyxie réelle, pris en charge immédiatement par les services hospitaliers. L’état d’aucune des personnes admises à l’hôpital régional de Souk Ahras ne suscite l’inquiétude, apprend-on auprès d’une source médicale. L’irréparable évité, le ou les auteurs de cet acte irréfléchi auront à méditer longuement à propos des conséquences de pareils agissements.

                                                                                                                                                                                                         DJAFRI   El Watan

SOUK AHRAS 

Les PES suspendent leur grève

                                                                                                                                                                                                                                        par A. Gatouchi  Quotidien d'Oran

Au terme de huit jours de grève, les enseignants du secondaire ont décidé, mercredi, de suspendre leur mouvement de protestation et de reprendre par la même occasion, les cours. Cette issue heureuse, nonobstant ce que peuvent en penser les uns et les autres, fait suite aux efforts de dégel entrepris depuis quarante-huit heures par les membres de la commission d'enquête ministérielle. Ceci dit, il y a tout lieu de penser qu'il ne s'agit là que d'un «modus vivendi» dans la mesure où les parties en conflit ne sont pas encore parvenues à un accord définitif. Les émissaires du ministre de l'Education ont certes réussi à dissuader les grévistes de poursuivre la «protesta», mais cela constitue un acquis très fragile surtout que les PES ont soumis le retour aux cours à plusieurs conditions, dont celle de transmettre fidèlement leurs doléances au ministre dans l'espoir de le voir réagir dans le sens escompté par le collectif, à savoir la mise à l'écart du directeur exécutif de l'Education

En outre, les enseignants du secondaire ont obtenu, dans la foulée des longues discussions menées par leurs représentants avec les membres de la commission ministérielle, l'engagement de ne point subir de sanction de la part de leur tutelle ainsi que la nécessaire et indiscutable préservation de leur honneur et dignité qui équivaut, si l'on s'en tient à l'esprit de cette recommandation, à une forme de réparation des préjudices moraux dont auraient été victimes certains PES. Mais pour encourageants qu'ils soient, ces résultats ne constituent aucunement une garantie, surtout quand on sait que les contestataires risquent à tout moment de remettre ça et de revenir, ce faisant, au point zéro si le ministre n'accède pas à leur revendication de base. C'est dire que rien ne sera plus comme avant dans les rapports ombrageux entre les enseignants et le boss de la direction de l'Education. Un ressort s'est quelque part brisé. Il s'agit à présent de voir ce qu'on peut en faire...